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je vous remercie vraiment
Par Anonyme, le 03.09.2021
amine yarabbi alamine rabbi djibkheir inchallah
Par Anonyme, le 06.08.2021
cool
Par Anonyme, le 28.09.2020
je pourrais l'avoir en arabe s'il vous plaît ?
Par Anonyme, le 26.09.2020
http://manassi q.com/
Par Anonyme, le 19.08.2020
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Date de création : 12.02.2010
Dernière mise à jour :
29.12.2021
691 articles
Dans ce monde qui court à toute vitesse notre seul refuge est le Dhikr, le rappel est la plus grande bénédiction que l'être humain peut posséder, plus que l'or et les biens.
Le Dhikr est la nourriture spirituelle qui illumine l'âme et le corps et le guérit de ses maux physiques et spirituels
Allahouma ichfina bidawaek ya rabb wa koul el mouslimine Amin
Bisalat ala nabyna Muhammad salla Allah aleyhi wa sallam wa alihi wa saalim
Ô Notre Seigneur guérit nous ainsi que tous les musulmans de tous les maux avec la Prière sur notre noble Prophète Muhammad, Paix et bénédictions sur lui et sur noble famille pure, amin.


En langue arabe, le dhikr c'est la remémoration de la chose, le fait de ne pas oublier et son évocation incessante par la langue.
-Al-Wâhidî a dit :
"Dans son emploi d'origine en langue arabe, le dhikr signifie le fait d'avertir d'une chose. Faire le dhikr d'une chose à quelqu'un c'est l'avertir de cette chose."
[voir tahdhîb al-lugha (10/162), tâj al-`arûs (3/226), tahdhîb al-asmâ² wa-l-lughât (3/9-13)]
Quant au sens du dhikr du point de vue religieux, il est large, il inclut toutes sortes d'actes d'obéissance qui rapprochent le serviteur d'Allah.
-Abû al-`Abbâs az-Zajjâj a dit :
"Le dhikr est employé pour désigner la prière, la récitation du Coran, la glorification d'Allah, l'invocation, le témoignage de la reconnaissance [à Allah] et Son obéissance."
[voir tahdhîb al-lugha (10/163)]
-Dans son explication de la parole d'Allah (traduction rapprochée) :
{Invoquez-Moi, Je vous invoquerai - fa-dhkurûnî adhkurkum- } [Sourate al Baqara verset 152]
L'imâm al Qurtubî (voir l'ouvrage d'exégèse -tafsir- d'al Qurtubi (2/166)) a dit :
"Dans son emploi d'origine, le dhikr c'est le fait d'être attentif avec son coeur à quelque chose et d'en être conscient.
Le dhikr par la langue est appelé dhikr parce que c'est une preuve du dhikr par le coeur, mais l'emploi de ce terme pour désigner sa prononciation par la langue est tellement fréquent qu'il est devenu le sens premier qui vient à l'esprit.

Le sens de ce verset est : "Invoquez-Moi par votre obéissance, Je vous invoquerai par Ma récompense et Mon pardon."

Sa`id b. Jubayr a dit : "Le dhikr c'est l'obéissance à Allah. Quiconque obéit à Allah a d'ores et déjà invoqué Son Nom, tandis que celui qui ne Lui obéit pas n'est pas un "invocateur" -dhâkir- même s'il répétait sans cesse les formules du tasbîh (Gloire à la transcendance d'Allah) et du tahlîl (Nul n'est digne d'être adoré en dehors d'Allah) et récitait souvent le Coran."
[Ce récit de Sa`id b. Jubayr est rapporté par Ibn al-Mubarak dans son ouvrage L'ascèse - az-zuhd - (p.35) et Abu Na`im dans son ouvrage Hilyat al-awliya (4/276)]
-Les savants Ibn Hajar, al-`Aynî, al-Mubârak Fûrî, al Manâwî et as-Sa`dî [voir Fath al Bari (11/209-212), `umdat al-qârî (23/26), fayd al-Qadîr (4/332), ar-riyâd an-nadira de `Abd ar-Rahmân as-Sa`dî (p245), tuhfat al-ahwadhî (9/222)] attestent tous que l'on entend par le dhikr la prononciation des formules que les données traditionnelles recommandent de prononcer de manière assidue, comme les formules :
"Nul mouvement et nulle force que par Allah !" -hawqala,
"Au nom d'Allah !" -basmala,
"Allah nous suffit ! C'est le meilleur Garant!" -hasbala,
"la demande de pardon" -istighfâr,
ainsi que d'autres formules, de même l'imploration des biens de ce monde et de l'Autre.
Le dhikr d'Allah est également employé pour désigner l'assiduité dans l'accomplissement des oeuvres imposées ou recommandées pas la Charia, comme la récitation du Coran, l'apprentissage des hadith-s, l'étude de la Science, l'accomplissement à titre surérogatoire de la prière, etc.
Tout cela fait partie du dhik d'Allah.

Le champ d'action du dhikr d'Allah est large, il touche tous les domaines de la vie du musulman, il touche ses actions, son discours, son silence, ce qu'il cache, ce qu'il divulgue et tous ses états.
Les Mérites de l'Evocation d'Allah - d'Ibn al-Qayyim, p.9-10
copié de sahih-al-adhkar.over-blog.fr

source:
http://www.3ilmchar3i.net/article-le-sens-du-mot-dhikr-106581605.html
Imam Muhammad Ibn Abî Bakr Ibn Qayyîm al-jawziya - الإمام محمد بن أبي بكر ابن قيم الجوزية
Le dhikr à faire après chaque prière

« Je demande pardon à Allah [trois fois]. Ô Seigneur ! Tu es la Paix et la paix vient de Toi. Béni sois-Tu, Ô Digne de glorification et de munificence. »
Astaghfiru l-lâha (3 fois). Allâhumma anta s-salâmu wa minka s-salâmu, tabârakta yâ dhâ-l-jalâli wa-l-ikrâm.
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« Il n’y a d’autre divinité qu’Allah, Unique, sans associé. A Lui la royauté, à Lui la louange et Il est capable de toute chose. Ô Seigneur ! Nul ne peut retenir ce que Tu as donné et nul ne peut donner ce que Tu as retenu. Le fortuné ne trouve dans sa fortune aucune protection efficace contre Toi. »
Lâ ilâha illâ l-lâhu, wahdahu lâ sharîka lahu, lahu-l-mulku wa lahu-l-hamdu wa huwa calâ kulli shay'in qadîr. Allâhumma lâ mânia limâ atayta wa lâ mutiya limâ manata wa lâ yanfaou dhâ-l-jaddi minka-l-jaddu.
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« Il n’y a d’autre divinité qu’Allah Unique, sans associé. A Lui la royauté, à Lui la louange et Il est capable de toute chose. Il n’y a de puissance ni de force qu’en Allah. Nulle divinité sauf Allah et nous n’adorons que Lui, la grâce et la générosité sont à Lui. C’est à Lui que vont les belles formules de louange. Nulle divinité sauf Allah. Nous Lui vouons un culte exclusif en dépit de la haine des incrédules. »
Lâ ilâha illâ l-lâhu, wahdahu lâ sharîka lahu, lahu-l-mulku wa lahu-l-hamdu wa huwa alâ kulli shay'in qadîrun. Lâ hawla wa lâ quwwata illâ bi-l-lâhi. Lâ ilâha illâ l-lâhu, wa lâ nâabudu illâ iyyâhu, lahu n-nimatu wa lahu-l-fadlu wa lahu th-thanâ'u-l-hasanu.
Lâ ilâha illâ l-lâhu, mukhlisîna lahu d-dîna wa law kariha-l-kâfirûn.
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« Gloire à Allah et la Louange est à Allah et Allah est le Plus Grand [trente-trois fois]. Il n’y a d’autre divinité qu’Allah l’Unique, sans associé. A Lui la royauté, à Lui la louange et Il est capable de toute chose. »
Subhâna l-lâhi, wa-l-hamdu li-l-lâhi, wa l-lâhu akbar (33 fois).
Lâ ilâha illâ l-lâhu, wahdahu lâ sharîka lahu, lahu-l-mulku wa lahu-l-hamdu wa huwa alâ kulli shay'in qadîr
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Au Nom d’Allah le Tout Miséricordieux le Très Miséricordieux
« Dis : C’est Lui Allah Seul et Unique ; Allah le Seul à être imploré pour ce que nous désirons ; Il n’a jamais engendré ni n’a été engendré ; et nul n’est égal à Lui »
[Sourate Al-Ikhlâs]
(3 fois)
Bismi l-lâhi r-rahmâni r-rahîmi.Qul huwa l-lâhu ahad. Allâhu s-samad, Lam yalid wa lam yûlad, wa lam yakun lahu kufuan ahad.
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Au Nom d’Allah le Tout Miséricordieux le Très Miséricordieux
« Dis : Je cherche protection auprès du Seigneur de l’aube naissante ; contre le mal des êtres qu’Il a créés ; contre le mal de l’obscurité quand elle s’approfondit ; contre le mal de celles qui soufflent sur les nœuds ; et contre le mal de l’envieux quand il envie. »
[Sourate Al-Falaq]
(3fois)
Bismi l-lâhi r-rahmâni r-rahîmi.Qul aûdhu bi-rabbi-l-falaq, min sharri mâ khalaq, wa min sharri ghâsiqin idhâ waqab, wa min sharri n-naffâthâti fî-l-ouqad, wa min sharri hâsidin idhâ hasad.
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Au Nom d’Allah le Tout Miséricordieux le Très Miséricordieux
« Dis : Je cherche protection auprès du Seigneur des hommes ; le Souverain des hommes ; Dieu des hommes ; contre le mal du mauvais conseiller furtif ; qui souffle le mal dans les poitrines des hommes ; qu’il soit djinn ou être humain.
[Sourate An-Nâss]
(3 fois)
Bismi l-lâhi r-rahmâni r-rahîmi.Qul aoûdhu bi-rabbi n-nâs, maliki n-nâs, ilâhi n-nâs, min sharri-l-waswâsi-l-khannâs, al-ladhî yuwaswisu fî sudûri n-nâs, mina-l-jinnati wa n-nâs.
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Le verset du Trône (Ayat El Kursi)
« Allah ! Nulle divinité autre que Lui, le Vivant qui veille éternellement à la bonne marche de toute chose. NI somnolence ni sommeil ne Le saisissent. A Lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Qui peut intercéder auprès de Lui sans Sa permission ? Il sait leur passé et leur futur. Et ils ne savent de sa science que ce qu’Il veut. Son trône (Kursî) déborde les cieux et la terre dont la garde ne Lui coûte aucune peine. Et Il est le Très Haut, le Très Grand »
Allâhu lâ ilâha illâ huwa-l-hayyu-l-qayyûm. Lâ ta'khudhuhu sinatun wa lâ nawm, lahu mâ fî s-samâwâti wa mâ fî-l-ard. Man dhâ l-ladhî yashfaou indahu illâ bi-idhnihi. Yâalamu mâ bayna aydîhim wa mâ khalfahum. Wa lâ yuhîtûna bi-shay'in min ilmihi illâ bi-mâ shâ'a. Wasia kursiyyuhu s-samâwâti wa-l-ard. Wa lâ ya'ûduhu hifzuhumâ, wa huwa-l-âaliyyu-l-adhîm.
« Ô Seigneur ! Je Te demande un savoir
utile, une bonne subsistance et des œuvres agréées»
(après la prière du Fajr)
Allâhumma innî as'aluka ilman nâfiâan, wa rizqan tayyiban, wa âamalan mutaqabbalan.
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http://www.hisnulmuslim.com/index-page-chapitre-id_chapitre-25-lang-fr.html#73
Le dhikr par le cœur

Le dhikr par le cœur -dhikr al-qalb- est plus méritoire que le dhikr par la langue -dhikrul-lisân-.
Ce dernier ne peut être pratiqué à tout moment; l'activité humaine le contraint nécessairement. Le dhikr du cœur considère surtout la signification du Nom de l'Évoqué et, de ce fait, aucun obstacle n'arrête celui qui invoque intérieurement. Dans le Coran, il est écrit :
«Et invoque ton Seigneur en toi-même, avec humilité et crainte, à mi-voix,
le matin et le soir et ne sois pas du nombre des insouciants. »
[ Sourate 7 - Verset 205 ]

Le dhikr du cœur est la substance par laquelle le miroir du cœur est poli. De ce fait, il a eu le mérite qui lui a été attribué, car le cœur est « le lieu où Dieu regarde ».
Il est le « siège de la foi» ainsi que la « mine des secrets» ; quand il est sain, tout le corps est sain, et quand il est corrompu, il corrompt tout le corps.
Al-Akhtal a dit : « En vérité, la parole est dans le cœur et la langue n'a été mise que comme preuve contre le cœur. »

Le sheikh Abû Sa'îd al-Kharrâz a dit :
" Quand Dieu veut prendre comme élu l'un de Ses serviteurs, Il lui ouvre la porte de Son dhikr, et quand celui-ci se complaît au dhikr, Il lui ouvre la porte de la Proximité -al qurb-, ensuite Il l'élève à la Présence de l'intimité -hadhratul-uns-... »
Un mystique a dit: « Le dhikr secret -adh-dhikr ul-khafi, du coeur- n'est pas écrit par l'ange-témoin, c'est un secret entre le serviteur et son Seigneur. »


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Le souvenir de Dieu (dhikr) suit l’amour (mahabbat), et l’œuvre du cœur est amour.
Quand Dieu le Très-Haut veut que l’extérieur du disciple participe avec son être intérieur à cette expérience de l’amour, Il révèle le souvenir à l’extérieur, de façon qu’il puisse invoquer Dieu oralement, sur sa langue, faisant aimer Dieu dans le cœur à l’être intérieur.
Ainsi, plus le souvenir est pratiqué, plus grande est la grâce de la proximité de la cour divine.
ARDASHÎR Al-IBÂDI
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Trois qualités permettent de reconnaître l’ami de Dieu :
une générosité comme celle de l’océan,
une compassion comme celle du soleil
et une humilité comme celle de la terre.
BAYAZID BISTAMÎ
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Le dhikr le plus méritoire est la lecture du Coran

Le dhikr le plus méritoire est la lecture du Coran, livre révélé, message divin et parole de Dieu, Allah aux humains :
« Ô vous les Hommes! Une exhortation de votre Seigneur, une guérison pour les cœurs malades, une guidée et une miséricorde vous sont déjà parvenues à l'adresse des croyants. »
[ Sourate 10 - Verset 57 ]
«Nous faisons descendre, avec le Coran, ce qui est guérison et miséricorde pour les croyants.»
[ Sourate 17 - Verset 82 ]

Ainsi, celui qui médite et étudie le Coran sincèrement avec les yeux du cœur distingue la vérité de l'erreur comme il distingue la nuit du jour. La parole de Dieu, dans le Coran, est le lien entre le ciel et la terre, il est le chemin droit, comme l'a dit le Prophète .
Sa lecture procure l'apaisement et l'amour de Dieu et de Son Prophète comme l'affirme le hadîth suivant :
« Celui qui veut se réjouir de l'amour de Dieu et de Son Messager n'a qu'à lire le Coran. »
[ Rapporté par Al-Bukhari ]
AI-Khabbâb ibn Arath a dit à un homme: « Rapproche-toi de Dieu autant que tu peux et sache que tu ne pourras te rapprocher de Lui par une chose aussi chère pour Lui que Sa parole. »
De même, Ibn Mas 'ûd a dit: « Celui qui aime le Coran, aime Dieu et Son Messager. »
Enfin, d'après 'Uthmân ibn 'Affân : « Si vos cœurs étaient vraiment purifiés, ils ne se rassasieraient point de la parole de votre Seigneur. »
Dans la Tradition du Prophète (SAW), on dénombre un nombre important de ahadîth qui citent les vertus de la lecture du Coran. Dans le recueil de Bukhârî :
« L'exemple de celui qui lit le Coran est comparable au fruit du cédrat avec un goût savoureux et un parfum voluptueux.
L'exemple de celui qui ne lit pas le Coran est comparable à la datte avec un goût savoureux mais sans parfum.
Et l'exemple du débauché qui lit le Coran est comparable au fruit du myrte, son parfum est voluptueux et son goût amer.
Et l'exemple du débauché qui ne lit pas le Coran est comparable au fruit de la coloquinte, son goût est amer et il est sans parfum. »

« La jalousie est répréhensible sauf dans deux cas: un homme à qui Dieu a permis l'apprentissage du livre (Coran), il veille la nuit en sa compagnie, et un homme à qui Dieu a donné la richesse et il en fait don jour et nuit. »
Ou encore:
« Le meilleur d'entre vous est celui qui apprend le Coran et le fait apprendre à autrui. »
Et dans le recueil de Nissâ'î, on trouve:
« Dieu a élu des proches parmi Ses créatures. » Ils dirent: «Qui sont-ils, Ô Messager de Dieu? Il répondit: « Ce sont les gens du Coran, ce sont les plus proches de Dieu et ce sont Ses intimes. »
Ou encore:
« L'adroit dans la lecture du Coran sera parmi les anges-scribes, les nobles et les reconnaissants. Et celui qui trébuche en le lisant difficilement aura une double récompense. »
Et aussi:
« Il sera dit (le jour du Jugement) à celui qui lit le Coran : "Lis et gravis les degrés, et psalmodie comme tu psalmodiais sur terre. Ton degré sera en fonction du dernier verset que tu liras. " »


"L’Oublieux"... Ainsi que le suggère déjà, selon l’étymologie avancée par certains auteurs, le nom qui lui fut donné (insaan), l’homme se définit fondamentalement comme étant un être d’oubli, prisonnier de la jouissance de l’instant.
Le drame de sa condition consiste moins en son ignorance de l’avenir, la crainte du lendemain, que son "amnésie métaphysique" qui, lors de sa descente sur terre, lui fit oublier jusqu’au souvenir de sa raison d’être.

Ne pouvant que constater sa présence au monde, il peine à en déchiffrer le pourquoi, la finalité de son existence n’est plus qu’une énigme qui lui échappe. Et pourtant, autrefois, lorsqu’il séjournait encore dans les limbes de l’Etre, c’est pénétré de l’évidence de sa vocation d’être adorant qu’il fit acte d’allégeance devant l’Eternel :
" Et quand ton Seigneur tira une descendance des reins des fils d’Adam et les fit témoigner sur eux-mêmes : "Ne suis-Je pas votre Seigneur ?" Ils répondirent : "Mais si, nous en témoignons...."- afin que vous ne disiez point, au Jour de la Résurrection : "Vraiment nous n’y avons pas fait attention"
sourate 7 Al A’raf, verset 172.

C’est donc à titre de rappel Magnanime et Généreux que le Très-Haut, dans le Saint-Coran,
révéla ce verset :
" Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent "
sourate 51 "Qui éparpillent", verset 56.

Exister pour adorer. Tout est dit, semble-t-il. Nanti de cette vérité, le croyant a-t-il apaisé le désarroi de son âme ? A-t-il échappé au au lot des autres mortels, angoisse et perplexité ?Non, pas tant qu’il n’aura pas véritablement saisi la portée de de son engagement existentiel, et fait de ce verset par sa conviction solide et sa pratique sincère, l’emblème de son existence.
Du point de vue cultuel, l’établissement des cinq prières canoniques posent déjà les jalons du sacré dans le quotidien : elles cristallisent des moments de rencontre privilégiés, à certaines heures du jour et de la nuit entre la créature et son Seigneur, qu’il s’agit de vivre intensément.

Mais l’effort de vivification de notre relation à Dieu ne saurait se cantonner aux seules prescriptions obligatoires : l’élan fervent qui aspire tant à la proximité divine doit déborder qualitativement et quantitativement du cadre des prières canoniques pour peu à peu imprégner chaque instant de la vie du croyant , et cela au biais des différents modes de dialogue avec le Divin qui s’offrent à lui, prières surrérogatoires, invocations, méditation, mention des Noms de Dieu, lecture du Coran ....
Chacune de ces activités concourt au "dhikr", terme à la richesse polysémique qui signifie aussi bien prière, récitation, invocation, que louange ou , obéissance, et peut même désigner le Saint Coran, acte de remémoration réciproque qui rapproche l’homme de son Créateur, lorsque le Seigneur dit au verset 151 de la Sourate Al Baqarah :
" Souvenez-vous de Moi donc, et Je vous récompenserai "
Le dhikr apparait ainsi dans sa dimension essentielle, comme ce qui seul peut triompher du penchant premier de notre nature : l’oubli.

C’est donc à cet effort indispensable pour quiconque se soucie de pleinement réaliser son être que nous convie l’Imam Abu Hamid Al Ghazali dans ces deux sections de son œuvre monumentale Revivification des sciences de la religion qui s’intitulent respectivement "le livre de la remémoration et de la demande" et "le livre des heures pour le jour et la nuit",
réunis dans cette édition sous le titre Temps et prières :
ce texte, abondamment nourri de versets et hadiths, dans le souci de conformité au Coran et à la Sunna, évoque les conditions intérieures et extérieures de chaque type d’oraison, précise les moments les plus propices à leur accomplissement, recense un certain nombre de propos et pratiques hérités de saints hommes, et propose même, dans le second un livre, une sorte d’emploi du temps idéal du croyant, à travers une répartition harmonieuse du repos, de l’activité (qui entrent également dans le cadre de notre office terrestre) et de l’oraison proprement dite, pour une existence vécue dans toute sa plénitude.
Celui qui aime Dieu, ou y aspire du moins, dit cet Amour en chacun de ses gestes.

***Temps et prières***
Al Ghazâlî

